ANJOU FEU, première édition.

Les vendredi 23 et samedi 24 septembre 2005 à Angers.
Tournoi organisé par Jérôme Bourigault et moi-même.


Puisque Jean-Pierre me l'a commandé, voici un retour sur le tournoi sur plateau Anjou Feu.
Et comme la dernière édition de Vopaliec a été mince, je me permets de m'étaler sur quelques pages.


Lieu : cybercafé Ambiances Multimédia, rue Bodinier.
Le coût à l'inscription était de :
- 10  pour les trois rondes (le tournoi complet).
- 8  pour uniquement les deux du samedi.
- 5  pour uniquement la dernière.
et donnait le droit, en plus de participer, bien sûr, à une connexion web illimitée tout le temps du tournoi, à un coupe-faim et à une canette 33cL.

Tous les joueurs ayant demandé un logement pour le temps du tournoi ont pu être logé, euh…
…chez moi !

3 rondes :
Une première le vendredi à dix heures du soir.
Une deuxième le samedi à deux heures de l'après-midi.
Une dernière le samedi à dix heures du soir.

Les parties se jouaient jusqu'à fin 1909 :
- sauf victoire d'un joueur qui aurait plus de la moitié (solo) plus tôt dans la partie.
- sauf vote unanime des joueurs encore en vie pour arrêter la partie après les retraites d'automne plus tôt dans la partie.
Au final, une seule partie sera allée jusqu'en 1909, une autre se terminant par un solo en 1908, les quatre autres terminées prématurément par un vote (une en 1905, trois en 1906).

14 protagonistes, tous Français ; par ordre alphabétique :

Emmanuel Bernard (Deux-Sèvres, 18centres)
Jérôme Bourigault (Trélazé, Diplomatie-online/18centres)
Tanguy Descamps (environs de Rennes, Objectif mais ancien Vopaliec SF)
Emmanuel Du Pontavice (Paris, Diplomatie-online/18centres)
Alan Houdelette (Paris, 18centres)
Yann Jacob (région parisienne, 18centres)
Kévin Jézéquel (environs de Rennes, Diplomatie-online)
Cyrille Lecointre (Maine-et-Loire, 18centres), c'est le fils de mon cousin pour ceux qui s'interrogeraient sur son nom de famille.
Gabriel Lecointre (Angers, 18centres/Vopaliec SF)
Jérémie Lefrançois (Antony, Vopaliec SF)
Jean-Pierre Maulion (Trélazé, Vopaliec SF)
Alexis Pain (Tours)
Raymond Pruvel (Cherbourg, 18centres)
Leï Säärlainen (Sartrouville)

Le plus jeune joueur, Cyrille, a 17 ans.
Le moins jeune, Jean-Pierre, est légèrement plus vieux.
La moyenne d'âge du tournoi devait être de 30 ans (à 1 an près).
Le scorage utilisé pour décompter les points sur chacune des parties est le Système angevin :
Si victoire avec plus de la moitié des centres (solo), 100 points pour le vainqueur, 0 pour les autres, sinon, 100 points répartis comme suit :
- 1 par centre pour les huit premiers centres du joueur.
- 2 par centre à partir du neuvième.
- 40 de bonus pour le joueur terminant premier au nombre de centres (à partager si ex aequo).
- 3 de bonus pour le joueur terminant deuxième (également à partager si ex aequo).
- pour le joueur terminant premier, chaque centre d'avance sur le ou les deuxièmes compte une nouvelle fois ; si plusieurs joueurs premiers, pas de nouveaux points, bien sûr.
- les points restants pour atteindre 100 sont partagés équitablement entre tous les survivants.

Le nombre total de points sur le tournoi est la somme des deux meilleurs résultats et de la moitié du score du troisième. En cas d'absence à une ronde, un bonus de 10% est appliqué aux deux résultats que l'on additionne. Si un joueur joue sur deux tables lors de la même ronde, seul le meilleur des deux comptes dans les points de la ronde.

Il y a également des classements annexes, celui des sept meilleures nations (aux points et non au nombre de centres) et trois petits prix décernés à ceux qui ont réuni le plus de suffrages dans chaque catégorie de vote (les votes sont effectués en fin de partie, un joueur jouant sur deux rondes ne recueillent que les votes d'une seule dans chaque catégorie, celle où il a eu le plus de voix), comme lots de consolation, s'il y a le même nombre de voix, le prix est décerné en priorité au moins bien classé.

Les Prix et Lots :
Deux bouteilles de Coteaux du Layon - Villages au vainqueur du tournoi.
Une coupe à chacun des trois premiers du tournoi.
Un diplôme à chacun des dix primés (sept meilleures nations, prix du Phylloxéra, prix de la Douceur angevine et prix du Cep de vigne).

11 joueurs à la première ronde. Arg ! Comment faire pour que tout le monde puisse jouer ?
En tant qu'organisateur, je me sacrifiais pour jouer sur deux tables en même temps, c'est très fatiguant mais l'expérience vaut le coup d'être tentée, mais cela était toujours insuffisant, n'étant toujours que " douze ".
Après une rapide consultation des joueurs, je décidais que les deux parties seraient jouées sur variante Sandard.
J'avais proposé le choix entre :
- la variante sans Italie : les pions italiens placés sur la carte mais en désordre civil.
- la variante de l'Homme mort : le tirage au sort déciderait d'un pays pour lesquels, durant toute la partie, à chaque phase de jeu, les ordres seraient votés par les joueurs encore en vie, l'ordre recevant le plus suffrage est l'ordre appliqué à l'unité " morte ", en cas d'égalité dans les votes, l'unité est en désordre civil.
- la variante Sandard : la partie se joue sans Turc, les trois centres turcs sont réunis en une seule région, centre neutre, le centre roumain disparaît ; ce qui fait donc une carte à seulement 31 centres et un solo à 16 centres.

13 joueurs à la deuxième ronde. Encore " Arg ! " !
Je rejoue sur deux parties.
Encore 13 joueurs à la dernière ronde.
J'allais de nouveau jouer sur deux rondes mais Jérémie s'est proposé pour tenter l'expérience. Un grand merci à celui-ci !

Les RESULTATS FINAUX :

Classement final
Totaux
1. Leï Säärlainen
2. Jean-Pierre Maulion
3. Alexis Pain
4. Raymond Pruvel
5. Alan Houdelette
6. Jérémie Lefrançois
7. Gabriel Lecointre
8. Emmanuel Du Pontavice
9. Tanguy Descamps
10. Cyrille Lecointre
11. Emmanuel Bernard
12. Kévin Jézéquel
13. Yann Jacob
14. Jérôme Bourigault
115,9
115.2
76.0
66.3
51.2
46.9
26.3
25.5
23
15.7
11.7
6.5
4.5
0


Prix de la Douceur angevine, le joueur le PLUS sympathique :
1. Jérôme Bourigault
2. Cyrille Lecointre
3. Alexis Pain

Prix du Phylloxéra, le joueur le PLUS traître :
1. Alan Houdelette
2. Jean-Pierre Maulion
3. Gabriel Lecointre

Prix du Cep de vigne, le joueur le PLUS tordu :
1. Alan Houdelette
2. Yann Jacob
3. Jean-Pierre Maulion

Prix de la Meilleure Allemagne :
1. Alexis Pain 34,1
2. Tanguy Descamps 10,5
3. Emmanuel Du Pontavice 10,167

Prix de la Meilleure Autriche-Hongrie :
1. Leï Säärlainen 39
2. Alexis Pain 35
3. Gabriel Lecointre 10,15

Prix de la Meilleure France :
1. Leï Säärlainen 59,4
2. Emmanuel Du Pontavice 9,5
3. Jean-Pierre Maulion 9,167

Prix de la Meilleure Grande-Bretagne :
1. Alan Houdelette 39
2. Jérémie Lefrançois 34,1
3. Gabriel Lecointre 16,167
Prix de la Meilleure Italie :
1. Jean-Pierre Maulion 100
2. Tanguy Descamps 12,5
3. Emmanuel Bernard 10,6

Prix de la Meilleure Russie :
1. Emmanuel Du Pontavice 10,6
2. Raymond Pruvel 10,15
3. Yann Jacob 4,5

Prix de la Meilleure Turquie :
1. Raymond Pruvel 56,167
2. Leï Säärlainen 35
3. Jean-Pierre Maulion 10,6

Les à-côtés du tournoi :

Vendredi soir : Antoine V. (nous tairons son nom), prévu dans les effectifs de chair fraîche nous fait faux bond, plutôt ennuyeux puisqu'il était convenu qu'il héberge deux nuits trois participants. Qu'à cela ne tienne, on dormira à sept chez moi, à huit la seconde nuit ; un lit deux places, deux sommiers, deux matelas et un tapis de sol, le compte est bon. Ce n'est pas le même confort pour tout le monde, c'est aux premiers servis et à la guerre comme à la guerre. Je n'ai pas su dans quelle condition aura dormi, le huitième larron, Jérémie Lefrançois, bien connu de nos services Vopaliec SF, arrivé sans motif à la caserne uniquement pour la seconde veillée…

Samedi matin : pour les lève-tôt, du moins pour les lève-pas-trop-tard (c'est-à-dire tout le monde sauf Yann Jacob, qui malgré le clairon matinal, n'a pas réussi à se dépêtrer de ses draps avant midi bien tassé), partie légèrement écourtée des " Aventuriers du rail " sur la carte nord-américaine. Seul Tanguy Descamps préférerait observer d'un œil les (d)ébats pendant que d'un autre œil, il parcourra quelques bandes dessinées. Pour information : les " Aventuriers du rail " est un très bon jeu de stratégie avec une part de chance toutefois non négligeable, à jouer entre deux et cinq joueurs durant une bonne heure, le jeu a été primé en Allemagne et à Cannes en 2004.

Samedi midi : ce même Tanguy Descamps, parti en éclaireur en ville, m'appelle avec effroi. En ce samedi matin de marché, sa voiture est partie à la fourrière. Après un rapide sondage au bar du coin, la fourrière se situerait dans un vaste endroit indéfini du nord de la ville. Il doit d'abord y aller pour récupérer les papiers laissés dans un endroit stratégique de sa voiture pour ensuite, au commissariat de centre-ville, les présenter et payer son amende pour avoir le droit, une fois revenu à la fourrière de récupérer sa voiture. On prend ma voiture, après une petite demie-heure, la fourrière est trouvée (merci aux aimables passants de nous avoir renseigner). Destination : commissariat. Au commissariat, je l'attends patiemment dans la rue. Cinq minutes, dix minutes, vingt minutes, une demie-heure, mais " qu'est-ce qu'il fout ? ". Il arrive enfin. Explications : visiblement dans l'Ille-et-Vilaine, le changement de carte grise est particulièrement lent et en attendant que la nouvelle lui soit fournie, il n'avait qu'une photocopie de l'ancienne dont se contente bien la préfecture bretonne mais ici à Angers, ça ne passait pas ! En plus d'un retrait de la voiture de la fourrière qu'ils lui refusaient, ils voulaient lui demander une amende de cent trente-cinq euros pour un manque de papiers en ordre. Il a dû négocier sec. En bon diplomate, Tanguy s'en est sorti avec le droit de récupérer sa voiture et uniquement les soixante-quinze euros d'amendes de la fourrière. Destination : la fourrière. Je le dépose juste et je m'empresse de retourner sur les lieux du tournoi afin d'accueillir les participants absents la veille ainsi que pour préparer les tables. A peine ai-je quitté la fourrière que le téléphone sonne, c'était Tanguy qui avait oublié le reçu du commissariat dans la voiture !...

Nuit de samedi à dimanche, après la remise des trophées, à 3 ou 4h du mat' : après m'être assuré, pendant que je reconduis Cyrille Lecointre chez lui, que ceux qui doivent dormir chez moi pourraient retrouver le chemin de mon appartement (" Pas de problème ! ", " J'ai le sens de l'orientation. ", " Bah, ça m'a pas l'air trop compliqué ! "), je leur confie mes clefs. Deux minutes plus tard, je suis devant le parking où j'ai laissé précipitamment ma voiture après l'épisode de la fourrière du midi (histoire d'arriver à temps au tournoi que j'organisais). Le parking est fermé pour la nuit ! On remonte vite sur les lieux du tournoi, espérant que dans la débâcle générale, il reste encore des diplomates sur place. Gagné, Jérôme Bourigault s'est un peu attardé et discute avec Jean-Pierre Maulion qui attend son chauffeur. Jérôme aura la bienveillance de reconduire Cyrille chez lui et Jean-Pierre me propose de me déposer au passage. Un grand soulagement et un aussi grand merci ! Dix minutes plus tard, devant chez moi, pas de lumière, étrange ! Je sonne. Personne pour m'ouvrir et je n'ai pas les clefs puisque je les ai confiées vingt minutes plus tôt. J'essaie vainement d'allumer mon portable qui joue des siennes. Après un bon quart d'heure d'attente devant chez moi sans avoir réussi à consulter mon téléphone, je vois enfin arriver une des deux voitures du convoi, seule. Sans circulation, en pleine nuit, la première du convoi a semé la seconde qui est finalement la première à destination !!! Jérémie, qui conduisait celle-ci, a pensé à consulter un Vopaliec SF qui traînait dans sa voiture pour prendre connaissance de mon adresse exacte. Mais les clefs de l'appart sont toujours dans l'autre voiture. On se sépare, deux restent sur place au cas où les autres arriveraient, deux autres dont moi partons en éclaireurs, après vingt ou trente minutes, on apprend que la voiture est finalement sur les lieux, je passe les détails sur les ennuis téléphoniques qui nous ont empêchés de l'apprendre plus tôt mais ça ronflait déjà fort, une fois chez moi, je regarde ma montre, il est 5h. Naze ! Le lendemain ou plutôt quelques heures plus tard, une première voiture prenant la direction de Rennes partira de bonne heure, une seconde suivra son exemple mais vers Paris.

Dimanche : je retourne au cyber pour ranger un peu la salle qui m'a été confiée et régler deux-trois trucs puis je vais chercher ma voiture, faut que je sois de mon côté à Vannes le soir-même, j'ai cours à 8h le lendemain matin. Je prie pour que le parking ne soit pas fermé le dimanche mais il n'y a pas de raison, ce ne l'était pas écrit à l'entrée du parking. J'arrive devant le parking, fermé ! Je suis rentré dedans avec ma carte bancaire la veille, " est-ce qu'en insérant ma carte dans le système, cela ne permettrait d'ouvrir les portes ", faible espoir d'ailleurs vite anéanti. Presque résolu à partir, je tente le coup de l'interphone de l'entrée du parking, après cinq minutes d'attente, ça marche et on vient me délivrer. Gros soulagement.

Le Bilan du tournoi :
Très positif, une très bonne ambiance sur les parties (même quand j'ai dû arraché les feuilles d'ordres à Kévin ou Jean-Pierre après six minutes de retard sur les délais) et en dehors, on a manger tout ensemble au restaurant entre les deux parties du samedi, la possibilité de grignoter sur place et de se connecter de manière illimitée permettaient à chacun de découvrir les sites diplomatiques des autres joueurs.
Une petite déception sur le peu de participants, ce qui nous a un peu obligés à jongler avec les variantes et les joueurs jouant sur deux parties à la fois, déception largement compensées par le fait que ces difficultés n'ont pas entravés la bonne marche du tournoi et par le fait que les joueurs, là, c'est ma grande satisfaction, venaient d'un peu partout géographiquement et diplomatiquement parlant (pour ce qui est des communautés dans lesquels ils ont l'habitude de jouer).

Brefs, que de bons souvenirs ! Et rendez-vous l'année prochaine, les vendredi 29 et samedi 30 septembre 2006. Je suggère d'ailleurs que la convention Vopaliec SF, si elle a lieu à Angers l'année prochaine, qu'elle soit à cette date, les Vopalieciens pourrait rejoindre le tournoi pour une seule, deux ou les trois parties tandis que l'inverse serait également possible, je veux dire par là, que les non-Vopalieciens venus exprès pour le tournoi pourraient faire une ou deux parties de moins durant le tournoi ou mieux, rester le dimanche afin de participer à notre convention.
Plus on est de fous, plus on rit !

Je souhaitais adjoindre un descriptif de chacune des six parties, statistiques et commentaires, mais j'en ai malheureusement pas eu le temps pour l'édition qui vous avez en mains, cela sera pour le prochain si Interzines m'en laisse la place ou pour le suivant.

Je laisse de la place à Jean-Pierre, très grand animateur de ce week-end qui a largement mis en avant le fait qu'il méritait son statut de demi-dieu, en espérant que celui-ci rajoute son sentiment personnel sur ce week-end mouvementé.