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JOUER LA FRANCE

à DIPLOMACY

 

Sommaire

1. Introduction

2. Négociations

3. Ouvertures

4. Milieu de Partie

5. Fin de Partie

1. Introduction

La position ouverte de la France est enviable. A l’intérieur, les arsenaux requis pour la victoire sont faciles à atteindre : France, péninsule Ibérique, Pays-Bas, Tunisie, Italie, Allemagne, et Angleterre font 17. Le 18eme peut être l’un des arsenaux de la Scandinavie. La France a à peine à quitter sa patrie pour gagner.

Elle est la seule puissance a être à cheval sur les deux océans. Elle est statistiquement le 1er choix pour une alliance de la part de l’une des " Cruelles Sorcières " (Angleterre - Turquie).

Pourtant sa position peut être fragile. Elle a 3 voisins qui ont un accès facile à son territoire. Un Allemand qui pousse à travers Bou, un Anglais qui fait intrusion en Mao, ou un Italien qui frappe en Lyo, peut être presque fatal. Sauf jeu vraiment mauvais, ou alliance complète contre elle, la position Française peut bien être la plus sûre du plateau : statistiquement, elle est éliminée plus tard qu’aucune autre Grande Puissance.

Alors que la France est la meilleure alliée de l’Angleterre, elle est aussi une cible tentante. Avec une Italie neutre, l’Angleterre et l’Allemagne doivent avoir 6 arsenaux pour la rompre (Bre-Mar-Par-Bel-Spa-Por). Découper l’Allemagne produit un tel bordel. Heureusement, la France n’est pas facile à détruire sans l’aide de l’Italie.

La position Française demande d’avoir des deux, armées et flottes, sans beaucoup d’option pour se concentrer sur l’une ou l’autre. Le joueur Français qui cède sur la puissance terrestre ou maritime se dirige vers de nombreux troubles.

2. Négociations

Allemagne : L’alliance Franco-Allemande est l’une des plus puissante du plateau. En même temps, elle est dure à obtenir et maintenir. Elle prospère à l’encontre de l’Angleterre en priorité, pour sécuriser ses arrières. L’alliance demande presque toujours l’aide de la Russie pour réussir cela. Une fois que c’est terminé, la France louche du côté de l’Italie et de là, vers les Balkans. (Dans cette optique, une force navale est rapidement utile. Les armées sont moins importantes une fois que Venise et la mer Ionienne sont occupés.) La traîtrise est toujours un gros problème dans cette alliance. Si les alliés gardent confiance, ils peuvent récolter de nombreux dividendes.

Angleterre : La France doit avoir l’Angleterre de son côté. Si jamais elle a prévu de faire de l’Angleterre sa victime préférée, l’attaque doit être une surprise. C’est mieux de retarder jusqu’en 1902, quand la France est plus solide. Les négociations doivent être amicales et persuasives. Promettez n’importe quoi. Et puis ...

Autriche-Hongrie : L’Autriche peut distraire une Italie hostile, mais ce n’est pas probable. De plus, elle est étrangère à beaucoup d’autre point de vue Français. Cependant, ce n’est pas prudent d’ignorer l’Autriche. Il peut y avoir un intérêt mutuel précédemment insoupçonné. Une alliance de milieu de partie est très possible. S’il y a une alliance Anglo-Germanique, une alliance avec l’Autriche est impérative, aussi bien pour la France que pour l’Autriche. La France doit devenir un important point de passage diplomatique.

Italie : L’Italie et la France peuvent être alliés, mais initialement il n’y a que peu de choses qu’ils peuvent faire ensemble. En dehors d’une alliance, la France a besoin de deux choses de l’Italie. Premièrement, l’Italie ne doit pas interférer dans l’est. Deuxièmement, l’Italie doit être préparée à une attaque sur l’Allemagne s'il y a une alliance Anglo-Germanique.

Russie : Dans le dernier siècle, la Russie était le meilleur allié de la France contre l’Allemagne. Cela prouve que ce qui se passe dans Diplomatie aurait pu se produire -- par conséquent, une alliance France/Russie peut espérer résister à une alliance Angleterre/Allemagne. D’un autre côté, si l’alliance Angleterre/France frappe l’Allemagne, la Russie peut obtenir des gains très réduit -- fréquemment seulement Berlin. Elle peut par conséquent souvent choisir d’aider l’Allemagne au lieu de cela. C’est important de négocier beaucoup avec la Russie et la persuader de prendre, comme elle peut, le parti de la France. Une offre pour couper l’Allemagne et au même moment frapper l’Angleterre -- aussi possible qu’une offre pour couper l’Angleterre et à ce moment frapper l’Allemagne. Le problème ici est que quand l’Angleterre partira, la France sera face à un monstre naval Russe.

[Et vous pouvez parier que l’alliance Franco-Allemande aura l’aide de la Russie contre l’Angleterre, chaque fois que les alliés auront promis à la Russie des morceaux de l’autre.]

Turquie : Parce que la France a souvent besoin de la Russie, elle ne veut pas d’une guerre Russo-Turque. D’un autre côté, encourager une alliance Russo-Turque équivaut à un suicide. Une bonne tactique diplomatique est de rendre la Turquie paranoïaque. Sous l’apparence d’une offre d’aide, convaincre la Turquie que tout le monde est après elle. (Ne comptez pas trop souvent sur son travail, de quelques façons que ce soit -- mais travaillez pour rendre les prédictions vraies.)

3. Ouvertures

1. F Bre-Mao, A Mar-Spa, . . .
1a. . . . A Par-Bou.
1b. . . . A Par-Pic.
1c. . . . A Par-Gas.

2. F Bre-Mao, A Par-Bou, A Gas S A Par-Bou.

3. F Bre-Mao, A Par-Gas . . .
3a. . . . A Mar-Bou.
3b. . . . A Mar-Pie.

4. F Bre-Eng, A Par-Gas, A Mar-Spa.

1. C’est l’ouverture Française basique. Il y a peu d’occasion où quelque chose d’autre peut être une bonne idée. La flotte a encore l’option d’aller en Por ou Spa. L’armée à Paris est à gauche de la charge principale pour permettre une défense ou une offensive supplémentaire.

1a. C’est essentiellement défensif. Au cas où l’Allemagne a ordonné A Mun-Bou, il y a égalité. Bien sur, si A Par-Bou réussit, la France peut alors tenter la prise de la Belgique, ou menacer Munich, ou protéger Marseille.

1b. C’est plus offensif mais plus limité. Les ordres réussissent toujours. De Picardie, la France peut tenter la Belgique, défendre Paris si l’Allemagne passe à travers la Bourgogne, ou défendre Brest si l’Angleterre se faufile à travers la Manche. Cela doit être fait seulement quand la France est absolument certaine de l’amitié Allemande.

1c. Cela peut se produire quand il y a une petite chance d’une attaque Italienne. Si l’Italie ordonne A Ven-Pie, la France peut ordonner (en Automne 1901) A Gas-Mar, F Mao-Por. Avec un peu de chance, Marseille sera vacant pour la mobilisation d’une flotte.

2. C’est une défense très solide contre l’Allemagne, car A Par-Bou marche toujours. La France peut ainsi être assurée que l’Italie ne fera pas de problème pour l’Espagne et le Portugal. Bien sur, sa flotte est reléguée à une faible position au Portugal. Mais Munich et la Belgique sont alors menacés.

3. Cette séquence place la charge défensive sur A Mar. L’intention en est basiquement anti-Italienne.

3a. Juste en cas d’une tentative d’un coup Allemand. Il est possible que la Belgique soit prise, aussi. Dans ce cas, Marseille est couvert. Cette ouverture peut être utilisée en alliance avec l’Angleterre, ou une forte poussée à travers la Méditerranée est désirée, et l’Allemagne est neutre.

3b. Cette attaque en Italie peut quelquefois produire des effets étourdissant. Les ordres de l’Automne 1901 peuvent inclure A Pie-Ven (ou -Tus). Ceci est actuellement le meilleur car en 1902 l’armée menace deux arsenaux Italiens. Cette séquence présume une Alliance Occidentale à 3 axes avec Angleterre/Allemagne qui attaque la Russie.

4. C’est le meilleur qui peut être fait dans le cas d’un sombre pressentiment à l’encontre de l’Angleterre. Avec un peu de chance la France est allié avec l’Allemagne. Ce n’est pas envisageable d’attaquer l’Angleterre si tôt, mais si elle fait une tentative en Manche, elle est arrêtée. La France peut toujours aller vers l’Espagne et le Portugal par ici, et ces gains sont presque indispensables à la survie de la France.

[Note : Un grand problème Français est qu’il y a toujours plusieurs ouvertures possibles. Le prix d’un mauvais choix est souvent lugubre. En général ,il faut prendre l’Espagne et le Portugal, même au prix de la perte d’un arsenal national. Pour la France, une telle perte est fréquente surtout temporairement si sa Diplomatie est celle d’un requin.]

4. Milieu de Partie

La première victime de la France est habituellement l’Angleterre ou l’Allemagne. Dans les deux cas elle aura la péninsule Ibérique et la Belgique, plus un ou deux autres arsenaux. Dans tout les cas, c’est le moment d’entrer en force en Méditerranée. Son allié ira contre la Russie. (Cela suppose aucune trahison.) Le succès de la France dépend de son habileté diplomatique. Elle doit garder la puissance orientale excitée et en guerre avec quelqu’un d’autre. L’Italie ne peut durer si elle n’a pas de support de son arrière.

5. Fin de Partie

La France est désavantagée ici. Dans ses relations avec l’un de ses alliés primaires, elle ne peut pas frapper aussi facilement qu’elle peut être frappée. Ainsi, A Mun-Bou est bien plus dévastateur que A Par-Bou. De la même façon, l’Angleterre aura la Mer du Nord couverte car elle en a besoin pour ses convois vers le Continent. F Bre-Eng est ainsi beaucoup moins menaçant que F Lon-Eng ou F Liv-Iri. Les flottes Françaises seront engagées loin dans l’Est et elles auront des difficultés à parer les Anglais. De plus, la mobilisation de F Bre ou A Par est fréquemment un grand tuyau pour une frappe par rapport aux autres mobilisations Anglaises ou Allemandes.

La France peut donc se retrouver dans une situation difficile. Elle doit continuer à jouer tout au long avec son alliance et se défendre autant que possible contre une trahison. Il est parfaitement justifié de tenir F Mao de tout temps contre un allié Anglais ou A Pic contre un Allemand.

La France doit tenir compte du fait que dans une partie où la déception et la trahison sont les maîtres mots, la suspicion est une courtoisie de professionnels.

Une victoire Française ici dépend du devenir de la Turquie dans les derniers tours. La France, la Belgique, la péninsule Ibérique, l’Italie, la Tunisie, la Turquie, plus Gre-Ser-Tri-Bul représentent 17 arsenaux. Ajoutez Munich ou Londres pour le 18e. L’astuce, c’est bien sur d’aller en Turquie

Auteur : Rod Walker